Miracles et désastres

L'aviation générale a été très présente à la une de l'actualité cette semaine... Deux affaires, deux évènements, et deux issues : l'une miraculeuse l'autre désastreuse.

Le miracle, d'abord. Un cessna 210, avec à son bord 6 personnes, subit une panne moteur au large du golfe de Porto en Corse et amerrit sur une mer démontée. Bien qu'étant son contrôle aérien, avec une balise de détresse à bord, les équipes mettront plus de 6 heures à repérer et secourir les occupants de l'avion. Le pilote est également pilote à Air France, avec 2000 heures de vol, sa femme, présente à bord, est hôtesse dans la même compagnie. L'expérience a surement joué un rôle prépondérant dans cet événement, leur permettant d'être des miraculés et de raconter leur histoire à tous les médias.
On ne peut que se réjouir du dénouement de cette histoire, mais il constitue un rappel pour nous tous de l'importance du respect de la réglementation (emport des moyens de sauvetage), notamment lors des traversées maritimes.

Autre région, autres faits et autre dénouement. Au dessus de la Charente-Maritime, une élève en vol solo supervisé par un instructeur et un autre appareil avec à son bord 3 passagers se percutent. L'un était en contact radio avec un organisme de contrôle aérien, l'autre pas. L'un avait son transpondeur allumé, l'autre, à priori, pas. J'ai un ami proche qui est membre de l'aéroclub qui a perdu un de ses élèves dans cet accident... il est bouleversé. J'ai moi même piloté cet avion.
Quelques heures plus tard, un autogire s'écrase dans la même région, blessant grièvement ces deux passagers. Ce week end est à marquer d'une pierre noire.

On ne souhaite à personne de vivre ces situations, et celà nous rappelle, que l'aviation générale, bien qu'étant une aviation dite "de loisir", peut nous enlever une connaissance, un ami, un proche brutalement.

On fait tout pour minimiser les risques, mais on ne peut les anhiler. Il faut en être conscient, mais on avait pas besoin de ça pour s'en souvenir.

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